Un grand merci Anouk Willemin du journal La Côte pour son article du 26 octobre 2016 sur Dive Bär

Dive Bär: une nouvelle brasserie artisanale s’installe à Gland

David Shotlander et Jonathon Klassen brassent leur bière Dive Bär dans un ancien hangar de la chocolaterie Lindt à Gland.

Il est tout juste 7 heures du matin lorsque Jonathon Klassen arrive dans son local pour commencer à brasser sa bière, avant d’être rejoint par son collègue David Shotlander. C’est dans la première fabrique de Lindt à Gland, aujourd’hui réaffectée en usine de métaux, qu’ils ont pris leurs quartiers depuis environ deux mois. A cause de l’emménagement récent, tout n’est pas encore bien rangé. Trois grosses cuves sont placées d’un côté. C’est là que se déroulent les premières étapes de la fabrication de bière «Dive Bär». 

En cette matinée automnale pluvieuse, il fait malgré tout rapidement chaud dans ce hangar ou le malt d’orge cuit à une température de 67 degrés, après avoir été préalablement concassé à l’aide d’un moulin. Cette première étape sert à faire sortir l’amidon qui sera transformé en sucre une fois mélangé à l’eau et chauffé dans la cuve. 

Aujourd’hui, les deux amis et voisins ont décidé de réaliser , en prévision des fêtes de fin d’année, une bière «ale», semblable à une Guinness et fortement alcoolisée, faite a partir d’un maximum d’ingrédients bio. A cette fin, ils utilisent  de l’orge malté et torréfié de couleur noire. Cette céréale grillée fait flotter dans la pièce une odeur de pain grillé. «On va ensuite filtrer naturellement l’eau sucrée et récupérer ce mélange appelé le moût de bière, le transférer dans la grande cuve et porter à ébullition pendant une heure. C’est là qu’on va ajouter la fleur qu’on appelle le houblon qui donnera l’amertume à la bière», explique Jonathon, visiblement passionné par son travail. Lorsqu’on produit de la bière, il ne faut pas se disperser car les timings sont très précis et le travail complexe. «Il faut constamment penser à l’étape suivant, nettoyer le matériel, préparer les cuves, désinfecter», continue son camarade.